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Patrimoine bâti

Patrimoine bâti

La basilique-cathédrale Marie-Reine-du-Monde est le siège de l’archidiocèse de Montréal. Classée lieu historique national depuis 2000, elle est la quatrième plus grande église du Québec, après l’oratoire Saint-Joseph, la basilique Notre-Dame et la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré.

Ce magnifique lieu de recueillement est un témoignage de l’histoire religieuse et architecturale de Montréal, et il continue d’inspirer les fidèles et les visiteurs du monde entier.

Près de l’entrée principale, on retrouve une plaque avec l’inscription suivante :

Cette cathédrale illustre d’éloquente façon les idées ultramontaines prônées par Mgr Ignace Bourget. Soucieux d’exprimer son profond attachement à la papauté, le deuxième évêque de Montréal voulait que la plus importante église de son diocèse prenne Saint-Pierre de Rome pour modèle. Construite entre 1870 et 1894 selon les plans de l’architecte Victor Bourgeau et du père Joseph Michaud, elle évoque la célèbre basilique par sa façade, son dôme et son décor intérieur. Elle marqua enfin avec éclat la présence de l’Église catholique dans ce quartier alors protestant.

Un édifice digne de Saint-Pierre de Rome

Par sa forme générale, l’agencement de ses volumes, son large dôme, son aménagement intérieur évoque de manière simplifiée et, avec des dimensions réduites, son modèle : Saint-Pierre de Rome. Le dôme de la cathédrale s’inspire aussi de Saint-Pierre de Rome ; son échelle est évidemment réduite — son diamètre est de 25 mètres alors que celui de Saint-Pierre est de 42 mètres — et sa construction en bois plutôt qu’en maçonnerie, recouverte de feuilles en cuivre, reflète le mode traditionnel de construction à Montréal à la fin du XIXe siècle.

Les murs sont construits en pierre calcaire brute ou bosselée de Montréal, et l’encadrement de la fenêtre en pierre en taille de qualité supérieure. L’épaisseur des murs varie de 10 pieds à la base et de 4 pieds au sommet. 

La façade du narthex de la cathédrale en constitue un des éléments les plus précieux en termes d’architecture. L’ensemble des colonnes et des pilastres créent une composition classique sans équivalent à Montréal. L’intérieur du narthex est un espace architectural de grande qualité, avec des murs de pierre et une voûte en bois. Jusqu’en 1950, le narthex constituait un portique ouvert qu’on transforma alors en un vestibule, par l’addition de portes et de cloisons vitrées. Celles-ci ont été retirées afin de faire place à des portes pleines en bois au début des années 2000.

À l’intérieur même de la cathédrale, on trouve la longue nef surélevée bordée de bas-côtés, quatre chapelles latérales, l’espace central à la croisée de la nef et du transept, le transept et l’abside. Les éléments intérieurs les plus remarquables sont la voûte et le baldaquin. La nef et le transept sont en effet surmontés de voûtes semi-cylindriques en caissons de bois blanc et doré renforcées par des arcs doubleaux et reposants sur les pilastres intérieurs. La corniche qui sépare la voûte des pilastres est ornée d’inscriptions en latin.